Dans le sport de haut niveau, la compétition est omniprésente. C’est la structure du sport. On gagne des matchs, des médailles et des championnats en battant les autres. Il n'y a pas de points attribués pour la qualité de notre jeu ou la qualité de nos relations, en dehors du résultat final.
Fréquemment, en affaires, cet esprit de compétition est valorisé. Il amène de l’énergie, de la détermination, une volonté à se surpasser et une éthique de travail. Bref, on retrouve souvent la croyance que l’esprit de compétition contribue à l'entreprise, qu’il permet d’atteindre de meilleurs résultats.

L’envers de la médaille: la compétition interne
Dans nos mandats chez Canu, je vois souvent l’envers de la médaille. Je vois comment l’esprit de compétition peut aussi avoir des effets pervers. Rapidement, il peut passer d’une orientation externe vers les concurrents de l’entreprise à une orientation interne, entre les personnes et les unités d’affaires de la même entreprise. Et parfois, c’est subtil.
Qu’arrive-t-il lorsqu’un esprit de compétition interne s’installe à l’intérieur de l’équipe?
On oublie souvent le collègue à côté de nous.
Être en compétition, c’est nécessairement faire passer ses propres besoins avant ceux des autres. Cela a donc un impact important sur la façon dont nous entrons en relation. En entreprise, ça peut se manifester par une dynamique d’équipe où l’on a tendance à se battre pour les mêmes ressources et à concevoir les relations humaines comme un jeu politique.
L’impact négatif sur l’entreprise
Ainsi, les membres de l’équipe entrent en relation de façon à maximiser leurs intérêts ou les intérêts de leur unité d’affaires. Dans cette dynamique, la capacité à prendre la perspective de l’autre est limitée, car elle est peut être perçue comme un risque pour ses propres intérêts. Cela fait en sorte que les décisions tendent à être prises en silo et avec la volonté de maximiser la performance individuelle de son unité d’affaires.
Le plus grand point faible de cette dynamique est qu’elle sous-estime l’interdépendance entre les unités, ce qui fait en sorte qu’en voulant maximiser leur performance individuelle, les unités prennent des décisions qui impactent négativement la performance globale de l’entreprise.
C’est souvent le cas dans les projets complexes où plusieurs unités d’affaires sont impliquées. Chacune d’entre elles tend à voir le projet avec les œillères de sa réalité et à vouloir faire passer sa perspective avant celles des autres. Dans ce contexte, le processus de planification tend à être minimal et à ne pas suffisamment prendre en compte l’interdépendance des unités.
L’exécution du projet manque de cohésion et l’entreprise se retrouve à dépenser beaucoup de temps, d’énergie et de ressources financières à rattraper des situations qui auraient pu être évitées par une meilleure coordination, et par le fait de mettre le bien commun au centre des conversations d’équipe.
Comment CANU génère une prise de conscience
Lorsque Canu travaille avec des équipes de direction, par exemple avec une simulation en canot, ce n’est pas la performance individuelle qui permet au canot d’aller vite et d’aller droit. C’est plutôt la reconnaissance de l’interdépendance des membres de l’équipe, ce qui les amène à focaliser leur attention sur la cohésion de leurs coups de rame et la qualité de leur communication.
Les interventions de Canu favorisent ces prises de conscience et aident les équipes à mettre le bien commun au centre de leurs conversations. On accompagne les équipes à développer de nouvelles façons de faire permettant une meilleure cohésion et une posture de collaboration à l’interne, gardant la compétition à l’externe.
Pour Canu, c’est ce qui va permettre à l’équipe d’atteindre de meilleurs résultats et d’avoir une expérience humaine plus riche au quotidien.
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